




chapitre 007 Ouais ! Quel enfant riche de quelle classe ! "» Tout le monde était très intéressé par l'identité de ce personnage soudain d'un homme
<Chapitre 007 - Le Caractère d’un Homme>
Une tension palpable flottait dans l’air, tandis que certaines étudiantes vibraient d’excitation, impatientes de découvrir l’identité de ce mystérieux jeune maître fortuné. Donner dix millions comme ça, sans sourciller, il fallait que la famille soit sacrément riche pour se permettre un tel coup d’éclat ! Même Kaden, pourtant issu d’une famille aisée, ne pouvait s’empêcher d’être ébahi. Son argent de poche, bien que généreux, ne lui permettait pas de réunir ne serait-ce qu’un million, alors dix millions, n’en parlons pas !
Dans son for intérieur, Kaden savait que ce jeune maître devait avoir un statut bien plus impressionnant que le sien. L’idée de découvrir qui il était devenait irrésistible. Les filles, surtout, bouillaient d’impatience. Elles étaient convaincues qu’une fois son identité révélée, elles feraient tout pour s’attirer ses faveurs. Si elles parvenaient à se rapprocher de lui, ce serait comme devenir des phénix s’élevant au-dessus des nuages, loin de la vie ordinaire, perchées sur la plus haute branche de l’arbre social.
« Dommage que l’annonce n’ait donné aucun détail sur la classe ou le nom de cet étudiant généreux ! » soupira l’une d’elles. Cette omission était une source de frustration immense pour tout le monde. Sur les forums et dans les groupes de discussion, ça jasait à n’en plus finir. Tout le monde voulait savoir qui était ce mystérieux héritier. Mais hélas, personne n’avait la moindre piste.
En entendant tout le monde parler de lui, Éric, au centre de cette curiosité dévorante, ne put s’empêcher de sourire en coin. Il n’avait pas prévu que la nouvelle de son don anonyme se répandrait comme une traînée de poudre dans tout le lycée. Heureusement, il avait eu la présence d’esprit de demander au proviseur de ne pas révéler ni sa classe ni son nom, ce qui lui évitait bien des tracas.
Kaden, toujours plongé dans la discussion animée, lâcha avec un rictus moqueur : « Franchement, à quoi il pense, ce type ? Faire un don anonyme ? Le but d’une somme pareille, c’est de frimer, non ? Comment tu peux te la péter si personne sait que c’est toi ? Moi, à sa place, j’aurais exigé que le lycée affiche mon nom et ma classe en gros sur le panneau d’affichage, histoire que tout le monde soit au courant, nom d’un chien ! »
Ce que la classe ignorait, c’était que ce mystérieux fils de riche, objet de toutes les spéculations, était assis là, parmi eux, dans la même salle.
Kyle, amusé par la situation, ricana : « Ce gosse de riche, il en jette, quand même. Donner dix millions comme si de rien n’était ! Ça doit être génial d’être pote avec un mec aussi blindé, héhé ! »
Éric, en son for intérieur, se retint de rire. On est déjà amis, non ? pensa-t-il, un sourire discret au coin des lèvres, savourant l’ironie de la situation.
« Au fait, Kyle, voici les mille dollars que je t’ai empruntés il y a quelque temps », dit Eric en tendant les billets américains.
« Eric, garde-les pour l’instant ! Je n’en ai pas besoin pour le moment », répondit Kyle en repoussant l’argent. Il savait que la famille d’Eric traversait des difficultés financières. Sa propre famille, bien que loin d’être riche, était dans une situation bien plus confortable que celle d’Eric.
Le père de Kyle gérait une petite affaire. Même s’ils n’avaient pas beaucoup d’argent, ils s’en sortaient nettement mieux que la famille d’Eric.
En entendant cela, Eric se sentit profondément touché par le geste de Kyle. Lorsqu’il était dans le besoin par le passé, personne ne voulait avoir affaire à lui, sauf Kyle. Ce dernier lui avait prêté de l’argent à plusieurs reprises, lui apportant une aide précieuse dans les moments difficiles.
« Merci, mon pote, mais j’ai vraiment de l’argent maintenant, alors ne t’inquiète pas pour moi », insista Eric en fourrant les billets dans la main de Kyle.
Au départ, Eric avait envisagé de rembourser Kyle au décuple, mais connaissant son caractère, il était certain que Kyle refuserait. Il se promit alors de l’aider d’une autre manière à l’avenir.
« D’accord, si t’as besoin d’argent plus tard, fais-moi signe », finit par céder Kyle.
« Eric, t’as touché le gros lot ou quoi ? T’arrives à sortir mille dollars d’un coup ! T’as… vendu un truc ce week-end, non ? » plaisanta Kaden d’une voix tonitruante.
Eric fronça les sourcils. « Kaden, surveille ton langage ! »
« Tu oses me répondre sur ce ton ? Tu cherches les ennuis, c’est ça ? » Kaden frappa la table de colère, prêt à en venir aux mains.
Pour Kaden, Eric n’était qu’un pauvre type, un mec qu’il pouvait manipuler à sa guise. S’il osait lui tenir tête, il allait le regretter amèrement !
« Kaden, si tu oses lever la main sur moi aujourd’hui, je te promets que tu vas le payer cher ! » avertit Eric, les yeux plissés, fixant Kaden avec intensité.
Les provocations précédentes de Kaden avaient déjà mis Eric hors de lui, et maintenant, il venait de mettre le doigt dans un nid de guêpes. Avant, Eric n’aurait jamais osé s’opposer à Kaden, mais désormais, si ce dernier le cherchait, les conséquences seraient insupportables pour lui !
« Le payer cher ? Toi ? Haha, j’aimerais bien voir comment, après que je t’aie cassé la figure, un misérable sans un sou et sans relations comme toi pourrait me faire souffrir ! » rétorqua Kaden en retroussant ses manches.
Kyle s’interposa rapidement devant Eric et, avec un sourire forcé, s’adressa à Kaden : « Kaden, Eric n’est pas dans son assiette aujourd’hui, il raconte n’importe quoi. Je m’excuse pour lui. Calme-toi, s’il te plaît ! »
« Dégage de là ! Sinon, je te mets une raclée à toi aussi ! » lança Kaden en poussant Kyle sur le côté avec colère.
« Ça suffit ! » Une voix douce et claire résonna dans la pièce.
Eric tourna la tête et vit Sharon Bush, la déléguée de classe. Sharon était d’une beauté saisissante, avec une peau claire, de longs cheveux noirs et une taille d’environ 1,65 mètre. Sa silhouette était élégante, mise en valeur par une robe à motifs floraux qui soulignait son charme naturel et dégageait une aura captivante.
« Kaden, on est en classe, là ! Et c’est l’heure du cours ! Si tu oses faire des histoires, je vais direct en parler au conseiller d’éducation ! » lança Sharon d’un ton ferme.
Éric fut surpris par l’intervention de Sharon. Il n’avait aucun lien avec elle, ils n’avaient même jamais échangé un mot en tête-à-tête. Pourtant, elle semblait prendre sa défense, comme une grande sœur protégeant un cadet. « Ma belle, tu viens vraiment en aide à ce type ? Tu devrais savoir qu’il vient d’une famille de miséreux, y’a rien à gagner à le défendre ! » ricana Kaden, un sourire narquois aux lèvres.
Sharon, mordant sa lèvre, rétorqua avec une colère contenue : « C’est justement parce que sa famille n’est pas aisée que, en tant que déléguée de classe, je ne peux pas te laisser l’intimider ! »
« Ah ouais ? Eh bien, je vais le tabasser quand même ! » déclara Kaden avec une arrogance qui faisait bouillir le sang.
D’un mouvement rapide, Kaden lança un coup de poing en direction d’Éric. L’air dans la salle sembla se figer un instant. « Éric, attention ! » cria Kyle, sa voix tremblante de panique.
Sharon, le visage marqué par l’inquiétude, observait la scène, son cœur battant à tout rompre. Toute la classe retenait son souffle, les yeux rivés sur ce drame qui se déroulait sous leurs yeux. Éric, avec une agilité inattendue, esquiva le coup de Kaden, sa main se tendant pour attraper un objet sur la table. Le stylo qu’il saisit devint une arme : il l’enfonça violemment dans l’épaule de Kaden.
« Ah ! » Un cri perçant résonna dans la pièce alors que le stylo s’enfonçait dans la chair de Kaden, faisant perler des gouttes de sang. Ce spectacle glaça d’effroi les élèves, leurs visages devenant livides.
« Il est complètement dingue ! Ce mec y va à fond ! » murmura l’un d’eux, la voix tremblante.
« Comment il ose blesser Kaden ? Il sait pas d’où vient sa famille ou quoi ? Il cherche vraiment les ennuis ! » chuchota un autre, abasourdi.
Éric, d’ordinaire si discret et effacé, avait stupéfié tout le monde par cet acte d’une brutalité inattendue. Personne n’aurait pu imaginer une telle réaction de sa part. Même Kaden, figé par la surprise, n’arrivait pas à croire qu’Éric ait eu l’audace de l’attaquer.
« Kaden, tu te crois intouchable ? Aujourd’hui, je vais te donner une bonne leçon ! » lança Éric, sa voix glaciale faisant courir un frisson dans le dos de chacun.
« Allez, butez-moi ce type ! » hurla Kaden, fou de rage, en s’adressant aux quelques sbires derrière lui.
Éric, les yeux brûlants de colère, saisit un autre stylo et cria : « Celui qui ose s’approcher, je le crève ! Approchez, si vous n’avez pas peur de crever ! » Les acolytes de Kaden déglutirent, leur façade de durs à cuire s’effondrant face à la peur. Malgré leur air de caïds habituel, ils n’étaient que des lycéens, après tout. L’attaque féroce d’Éric les avait complètement intimidés.
Comme on dit, les faibles craignent les forts, et les forts redoutent les désespérés.
« Kaden, regarde tout ce sang que tu perds. Ta santé passe avant tout. On devrait t’emmener à l’infirmerie d’abord, non ? » suggéra l’un des sbires, la voix hésitante.
« Oui ! » suggéra-t-il, sa voix tremblant légèrement. Les sbires hochèrent la tête en signe d’accord et s’approchèrent prudemment de Kaden, évitant soigneusement de croiser le regard d’Eric. En voyant le sang qui tachait son épaule et en ressentant une douleur aiguë, Kaden ne put qu’acquiescer faiblement.
« Eric ! Comment oses-tu me blesser ?! Écoute-moi bien, t’es fini ! Tu vas voir ce que tu vas voir ! » cria Kaden, la voix chargée de colère. Après avoir lancé sa menace, qui flottait encore dans l’air comme une ombre menaçante, il fut soutenu par ses acolytes tandis qu’ils quittaient précipitamment la salle de classe, le pas lourd et désordonné.
Kaden bouillonnait de rage, une fureur noire l’envahissant. Il était résolu à se venger d’Eric après avoir reçu des soins à l’hôpital, non seulement pour apaiser sa colère, mais aussi pour laver l’affront qu’il avait subi devant tous. Son orgueil, blessé plus encore que son épaule, hurlait en lui comme une bête en cage.
« D’accord, j’attends de voir ça ! » répondit Eric, un sourire glacial aux lèvres, tandis qu’il observait la silhouette de Kaden s’éloigner. Les camarades de classe d’Eric le regardaient avec un mélange d’admiration et de compassion. La plupart ne supportaient pas l’arrogance de Kaden, ce petit tyran qui se pavanait en classe comme un coq en pâte, mais ils n’osaient pas l’affronter directement. Cependant, ils savaient tous qu’attaquer quelqu’un comme Kaden entraînerait des conséquences graves, des ennuis qu’Eric ne pourrait peut-être pas gérer seul.
« Eric, tu viens de blesser Kaden avec la pointe d’un stylo. T’aurais pu le tuer, tu sais ! Franchement, c’était impressionnant, ta force, c’est du lourd ! » s’exclama Kyle, excité, les yeux brillants d’enthousiasme.
« Mais un type comme Kaden, c’est pas quelqu’un qu’on peut se permettre de provoquer. Tu l’as blessé, il va vouloir se venger, c’est sûr. Qu’est-ce qu’on va faire, mec ? » demanda Kyle, la voix teintée d’inquiétude.
« Se venger ? J’attends ça avec impatience, » répondit Eric, un sourire narquois se dessinant sur son visage. Auparavant, Eric n’aurait peut-être pas osé affronter Kaden, non pas par faiblesse, mais par maturité. Un homme doit faire preuve de courage, certes, mais aussi de sagesse, et comprendre les responsabilités qui pèsent sur ses épaules. Cependant, maintenant qu’Eric pouvait compter sur le soutien de sa puissante famille, il n’avait plus à se retenir. Fils d’une des plus grandes fortunes, un véritable « fils à papa » de l’élite, il pouvait afficher son audace sans craindre les conséquences. Même s’il finissait par tuer Kaden, ça ne poserait aucun problème !
« Ah… » soupira longuement Kyle, l’air résigné. La situation avait déjà dégénéré à ce point, que pouvaient-ils faire d’autre, à part attendre que l’orage éclate ?
Dans le bureau du proviseur…
« Monsieur le Proviseur, voici le dossier d’Eric ! » annonça la secrétaire. Le proviseur s’empara rapidement du dossier et l’examina avec attention. « Famille monoparentale ? Situation financière précaire ? » Après avoir parcouru les informations, il resta bouche bée. Selon le dossier, Eric venait d’un milieu modeste et avait même demandé une aide financière il y a quelques années. Comment quelqu’un capable de faire un don anonyme de 10 millions de dollars pouvait-il venir d’une famille pauvre ?
« Monsieur le Proviseur, ces informations sont peut-être falsifiées. Vu ses capacités, il lui serait facile de créer un faux dossier. Il veut probablement rester discret, c’est pour ça qu’il a fait ce don sans révéler son identité, » suggéra la secrétaire avec un air entendu.
Le proviseur hocha la tête, songeur. « Ça se tient. J’ai l’impression qu’il y a plus derrière tout ça. Il faut gérer cette affaire avec des pincettes et surtout, éviter à tout prix de l’offenser ! »