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Chapitre 6

Je me redresse brusquement en haletant, sortant de mon lit. Je regarde autour de moi, cherchant la menace. Je prends quelques respirations profondes en scrutant la piĂšce. Je sens la sueur qui couvre mon corps, me glaçant alors que le vent entre par la fenĂȘtre. Une fois ma respiration calmĂ©e, je prends une grande inspiration, sentant l'odeur du sel de ma sueur et de la rouille. De la rouille ? Je me dirige vers l'interrupteur et allume la lumiĂšre. En me retournant, je ne vois rien jusqu'Ă  ce que mes yeux se posent sur mon lit. Mon drap gris a une Ă©norme tache rouge Ă  l'endroit oĂč je dormais. En me tournant vers le miroir derriĂšre moi, je vois les profondes entailles en colĂšre qui descendent le long de mon dos. Je fais appel Ă  un mĂ©decin pour qu'il vienne dans ma chambre.

« Alpha, que puis-je faire pour vous ? » dit le Dr Addams en entrant par ma porte ouverte. Je me tourne vers elle sans dire un mot. Elle pousse un cri de surprise et se prĂ©cipite vers moi. « Qui a fait ça ? Comment cela s'est-il produit ? » « Pour ĂȘtre honnĂȘte, doc, je ne suis pas sĂ»r. Je dormais, faisant un cauchemar, et j'ai Ă©tĂ© attaquĂ© dans mon rĂȘve. J'ai Ă©tĂ© attaquĂ© dans mon rĂȘve exactement au mĂȘme endroit. Je sais que ça semble fou. » Elle ne dit rien en examinant mon dos. « Ça se guĂ©rit assez vite maintenant, mais pendant un moment, c'Ă©tait comme si ça restait ouvert d'une maniĂšre ou d'une autre. Alpha, je n'ai jamais vu quelque chose comme ça, je ne saurais mĂȘme pas par oĂč commencer. » Je hoche la tĂȘte alors qu'elle finit de nettoyer et d'appliquer une crĂšme sur mon dos. « Merci quand mĂȘme, doc. Si vous pouviez consulter d'autres mĂ©decins pour voir s'ils ont dĂ©jĂ  vu quelque chose de similaire, j'apprĂ©cierais. » « Je le ferai, Alpha, et je vous tiendrai au courant dĂšs que j'aurai des nouvelles. Je me demande si cela pourrait ĂȘtre dĂ» Ă  la perte de la Luna si peu de temps aprĂšs l'avoir trouvĂ©e. Votre loup pourrait ĂȘtre en grande souffrance et provoquer cela. Mais je ne sais pas, c'est une hypothĂšse. DĂ©solĂ©e, je divague. » Son visage devient rouge vif, je rigole. « Pas de souci, moi aussi je rĂ©flĂ©chis Ă  voix haute quand j'essaie de rĂ©soudre un problĂšme. » Elle sourit, s'incline et quitte la piĂšce pour se pencher sur la question.

J'essaie de me souvenir de mon rĂȘve, mais tout ce dont je me rappelle, c'est du rouge. Je commence Ă  en avoir vraiment marre de ces cauchemars.

Cherchant un membre du personnel de la maison pour venir changer mes draps, parce que soyons honnĂȘtes, je n'ai aucune idĂ©e d'oĂč trouver les draps et la derniĂšre fois que j'ai touchĂ© la machine Ă  laver, Missy m'a frappĂ© avec un balai. Je l'ai cassĂ©e d'une maniĂšre ou d'une autre, nous ne savons toujours pas ce que j'ai fait. Il est une rĂšgle trĂšs claire dans la meute que je ne suis pas autorisĂ© prĂšs de la buanderie. En attrapant quelques vĂȘtements, je me dirige vers la douche. Autant commencer ma journĂ©e, il ne sert Ă  rien de retourner dormir. En sortant de la douche, j'entends un cri de surprise venant de ma chambre, puis des chuchotements. Les deux personnes venues nettoyer mon lit se disputent sur la meilleure façon de nettoyer mon matelas. Elles ont dĂ©cidĂ© que la meilleure option serait de commander un nouveau matelas. Maintenant, elles jouent Ă  "c'est toi qui lui dis, non c'est toi". Riant d'elles, j'ouvre la porte. "Dites simplement Ă  Addams ce qui doit ĂȘtre remplacĂ©." les surprenant. En secret, c'est ma chose prĂ©fĂ©rĂ©e Ă  faire. Surprendre les membres de ma meute. Tony, l'un des gars ici, a pris un oreiller et me l'a lancĂ© en m'appelant mĂ©chant. Secouant la tĂȘte en riant, je commence Ă  sortir. "HĂ© Tony, ta grand-mĂšre sait-elle quelque chose sur les cauchemars ?" La grand-mĂšre de Tony est une vieille hippie. Amour libre et tout naturel. Elle est tombĂ©e sur notre meute un jour en faisant ce qu'elle appelle une promenade. Elle mĂ©langeait de la belladone et de la poussiĂšre de fĂ©e dans tout pour voir ce qui se passerait. Alors quand elle a traversĂ© la frontiĂšre, elle a dit que c'Ă©tait joli et invitant. Eh bien, quoi qu'il en soit, elle a trouvĂ© son compagnon ou plutĂŽt il l'a trouvĂ©e en train de caresser une lame d'herbe assise sous la pluie.

Je me dis que si quelqu'un peut savoir quelque chose, ce serait notre enfant-fleur local. "Elle pourrait. Je lui demanderai quand je rentrerai chez moi dans quelques heures. Tu veux que je la fasse venir te voir si elle sait quelque chose ?" "S'il te plaĂźt." "D'accord, je te ferai savoir dĂšs que je saurai, alpha." "Merci, Tony. Et pourrais-tu demander Ă  ton pĂšre de venir Ă  mon bureau quand il se rĂ©veillera ?" "Oui, alpha." Je hoche la tĂȘte et me dirige vers le terrain d'entraĂźnement pour Ă©vacuer cette Ă©nergie erratique que je ressens encore. Parfois, je dĂ©teste ĂȘtre alpha avec tous ces "oui alpha". J'ai Ă©tĂ© Ă  l'Ă©cole avec Tony et Will, nous avons pratiquĂ© tous les sports ensemble et Ă©tions amis tout au long de l'Ă©cole, je les considĂšre toujours comme des amis. Mais je suis leur alpha alors ils doivent me montrer le respect que leurs loups n'autoriseront rien de moins. Tous deux travaillent le quart de matinĂ©e dans le service de nettoyage. Ce quart est rĂ©servĂ© aux loups qui sont aussi Ă  l'Ă©cole. Tony et Will sont tous deux Ă  l'universitĂ©, Tony doit devenir l'un des avocats de la meute et Will Ă©tudie les affaires avec moi. Il prĂ©voit d'aider Ă  gĂ©rer certaines des petites entreprises en ville. Il dit qu'il ne peut pas choisir un seul domaine... il appelle ça le TDAH de carriĂšre. Ils sont tous deux Ă©galement de forts guerriers mais aucun ne voulait ĂȘtre guerrier Ă  plein temps. Ils s'entraĂźnent chaque week-end et au moins deux jours par semaine pour rester en forme et au top de toutes les manƓuvres de dĂ©fense de notre meute.

En courant sur la piste, je continue de voir des orbes bleus me regarder. Cela m'inquiĂšte car si c'Ă©tait mon loup en deuil de ma compagne, ne les verrais-je pas d'un brun foncĂ© ? Ses yeux Ă©taient d'un brun foncĂ©. Mais tout ce que je vois, c'est du bleu puis du rouge. Cela me rend fou. Eh bien alpha, que dirais-tu de faire une bonne course de dix kilomĂštres pour voir si nous pouvons nous vider l'esprit de ces bĂȘtises et nous concentrer sur les filles disparues et les attaques de voyous. Pour une fois, je suis content de l'heure matinale car je suis seul et personne ne peut me voir ou m'entendre parler tout seul.

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