




Maiden's Lair, partie 2
Je regardais l'enchĂ©risseur sans grand intĂ©rĂȘt. "Produit final spĂ©cial ?" Je ricanai. "Pourquoi est-ce toujours le dernier esclave mĂąle qui est traitĂ© comme spĂ©cial ? C'est injuste pour les autres esclaves mĂąles. Tu ne trouves pas ?" dis-je moqueusement en forçant Jehan Ă me regarder en lui tirant les cheveux en arriĂšre.
Des perles de sueur roulaient sur sa poitrine avant qu'il ne hoche la tĂȘte. "Oui, ma dame. Ă chaque enchĂšre, il y a toujours un homme qui sera traitĂ© comme spĂ©cial. S'il rĂ©ussit l'examen physique et rĂ©pond aux exigences, il sera mis en derniĂšre ligne considĂ©rĂ© comme un esclave mĂąle spĂ©cial," expliqua-t-il docilement.
Je souris et relĂąchai ses cheveux avant de baisser la tĂȘte pour l'embrasser passionnĂ©ment. "Quel bon garçon pour m'avoir expliquĂ© cela. Souhaites-tu ĂȘtre rĂ©compensĂ© ?" demandai-je en plaisantant alors que j'atteignais son pantalon et sentais Ă quel point il Ă©tait dur.
"Oui, ma dame," dit-il d'une voix rauque.
"Et moi, ma dame ?" demanda Peru, suppliant. Son visage brillait de ma moiteur.
Je pris sa tĂȘte et la caressai. "Tu es aussi un bon garçon." Ses yeux scintillĂšrent de mon Ă©loge. J'affichai un sourire diabolique. Les hommes aiment vraiment ĂȘtre complimentĂ©s ainsi. "Souhaites-tu aussi ĂȘtre rĂ©compensĂ© ?" Lorsqu'il hocha la tĂȘte, je bus de l'ale et la gardai dans ma bouche avant de me baisser pour atteindre sa bouche et le forcer Ă la prendre. Je jouai avec sa langue et lui donnai tout.
Il rompit le baiser et toussa, souriant de plaisir. Je me tournai vers Jehan et fis la mĂȘme chose que ce que j'avais fait Ă Peru. Je le forçai Ă boire l'ale qui venait de ma bouche tandis que nos langues se battaient comme des Ă©pĂ©es.
Il toussa également aprÚs cela.
"Notre esclave mùle spécial, Erick !"
Je souris et pris la chope pour la vider, ne me souciant pas d'ĂȘtre une dame bien Ă©duquĂ©e comme on m'avait toujours appris Ă l'ĂȘtre. Je les regardai, satisfaite de ma rĂ©compense.
"Sharon." Je tendis la main vers l'arriĂšre. "Donne-moi les deux bourses contenant vingt piĂšces d'or chacune," ordonnai-je.
"Oui, ma dame."
"C'est pour toi et toi," dis-je en leur offrant une autre récompense. "J'ai apprécié la nuit en votre compagnie."
"Merci, ma dame," dirent-ils joyeusement en chĆur alors que je leur tendais leur propre bourse.
"Les enchĂšres commencent Ă cent mille piĂšces d'or !"
"Répare ma robe, Peru, et attache mes cheveux, Jehan," ordonnai-je une derniÚre fois en remontant mon corset pour cacher mes seins exposés, ricanant.
"Six cent !" entendis-je l'enchérisseur annoncer.
Je frissonnai en sentant quelqu'un me fixer et en humant la forte odeur boisĂ©e et musquĂ©e Ă©picĂ©e que je cherchais sans cesse. Je levai les yeux vers la plateforme oĂč ils disaient que l'esclave mĂąle spĂ©cial Ă©tait installĂ©.
Je rencontrai une paire d'yeux verts d'un homme qui était habillé proprement devant la plateforme. Il avait une coupe Ivy League classique pour ses cheveux noirs et une barbe bien taillée. Il portait une tunique bordeaux à lacets, un pantalon noir et des bottes en cuir marron. Il avait également un collier autour du cou qui lui allait à merveille.
"Sept cent cinquante !"
"Oh lĂ lĂ ..." dis-je d'un ton intĂ©ressĂ©, un sourire en coin se formant sur mes lĂšvres en dĂ©couvrant un bon spĂ©cimen masculin. Mais mĂȘme ainsi, je ne pouvais ignorer mon loup qui se sentait excitĂ© lorsque mes yeux se posaient sur cet homme. "Est-ce le fameux esclave mĂąle dont ils parlent ?" demandai-je en jetant un coup d'Ćil Ă Peru et Jehan.
"Oui, ma dame. C'est lui." Peru s'assit Ă cĂŽtĂ© de moi aprĂšs avoir fini de rĂ©parer ma robe. Je le laissai poser sa tĂȘte sur mes seins pressĂ©s alors qu'il commençait Ă parsemer de baisers ma clavicule.
"Hmm..." Je hochai la tĂȘte et pris l'autre chope de biĂšre, gĂ©missant lĂ©gĂšrement. Je ne quittai pas des yeux cet homme dont le regard Ă©tait Ă©galement fixĂ© sur moi. Je gloussai Ă l'oreille de Peru, lĂ©chant son visage. Je vis l'expression de cet homme se dĂ©composer. Je me sentis soudainement mouillĂ©e en le voyant froncer les sourcils en me surprenant en train de faire quelque chose de cochon avec un autre homme.
Cela attira mon attention. Ne devrait-il pas se concentrer sur les personnes qui enchérissent sur lui ? Pourquoi ses yeux se fixaient-ils sur moi ? On aurait dit qu'il me suppliait de placer une enchÚre sur lui.
J'ignorai le regard de cet esclave mùle et fis signe à Jehan de s'asseoir à cÎté de moi lorsqu'il eut fini de me tresser les cheveux.
"Tu penses que ça vaut le coup d'enchĂ©rir sur cet esclave ?" demandai-je d'un ton sensuel en caressant la poitrine de Jehan du bout des doigts, le sĂ©duisant. Je jetai un coup d'Ćil Ă l'esclave mĂąle dont les yeux se foncĂšrent mais avec une pointe de supplication alors que les enchĂšres pour lui montaient de plus en plus.
"Oui, ma dame. Cela en vaudra la peine..." répondit Jehan en prenant ma main et en déposant un baiser sensuel au dos de ma paume.
"Un million ! Des enchérisseurs pour notre Erick ?"
"Erick..." murmurai-je son nom comme un nouveau vin qu'on me prĂ©sentait, le goĂ»tant comme s'il mĂ©ritait d'ĂȘtre essayĂ©. Mais son nom ressemblait presque Ă quelqu'un que je connaissaisâqui restait un mystĂšre pour moi du passĂ©.
Je vis l'esclave mĂąle nommĂ© Erick gĂ©mir en me voyant murmurer son nom. Mon loup rĂ©agit Ă cela. Je fredonnai d'une voix chantante et penchai la tĂȘte lorsque Peru embrassa et mordilla mon cou. Je me sentis soudainement excitĂ©e en voyant la rĂ©action de cet esclave mĂąle. Je me demandai si j'allais pouvoir l'avoir sous ma coupe.
"Lady Novalie, vous ne pouvez pas simplement placer une enchÚre. Vous avez déjà des esclaves mùles au manoir."
Je jetai un coup d'Ćil Ă Sharon et levai la lĂšvre supĂ©rieure pour former un sourire en coin car elle savait dĂ©jĂ que je ferais quelque chose avec cet esclave. "Et alors ? Tu sais Ă quel point je me dĂ©sintĂ©resse facilement d'eux. Et j'ai besoin d'un nouveau," dis-je en jetant un coup d'Ćil Ă l'esclave mĂąle dont les yeux ne me quittaient pas. "Regarde-le. Regarde comment cet homme me supplie des yeux. C'est un bon esclave que je recherche toujours." Je tirai la tĂȘte de Jehan pour Ă©craser mes lĂšvres contre les siennes et enfonçai ma langue dans sa bouche, lui arrachant un gĂ©missement.
Je sentis mon corps s'embraser en sentant qu'un homme nommĂ© Erick me regardait Ă nouveau. Je vis quelque chose briller dans ses yeux comme s'il Ă©tait blessĂ© par ce qu'il voyait mais en mĂȘme temps, cela fit bouillonner mes entrailles alors que mon clitoris palpitait Ă cause de cela.
"Nous sommes à vingt mille cinq cents piÚces ! Des dames qui veulent enchérir davantage pour notre esclave mùle spécial ici ?" exhorta le commissaire-priseur en incitant son audience à enchérir plus.
Je posai mon menton sur l'épaule de Peru en laissant ces deux hommes errer autour de mon corps, observant cet esclave mùle qui avait une expression effrayée lorsqu'il regardait l'autre table qui avait enchéri plus haut. Je vérifiai la table voisine.
Je souris en voyant Dame Tecla, la fille aĂźnĂ©e de Sir Armin et Dame Alice Derain, qui possĂ©daient la boutique de vĂȘtements situĂ©e Ă Grand Pins, Shipton. MĂȘme si elle portait un masque, il Ă©tait facile de reconnaĂźtre sa coiffure signature en couronne halo. Elle n'avait jamais changĂ© cette coiffure, mĂȘme lors des fĂȘtes auxquelles elle assistait. "Hmm... Je ne savais pas que Dame Tecla s'intĂ©resserait Ă lui..." ne pus-je m'empĂȘcher de commenter.
Je me sentis soudain menacĂ©e par sa prĂ©sence. J'avais dĂ©jĂ pris intĂ©rĂȘt pour cet esclave mĂąle et pourtant elle avait placĂ© une enchĂšre Ă©levĂ©e. Je ne pouvais pas la laisser prendre ce dĂ©licieux spĂ©cimen masculin que j'avais trouvĂ© ce soir.
"Je répÚte, nous sommes à cinq millions. Une fois ? Deux fois ? Trois fois ?"
Je regardai l'esclave mĂąle. Ses yeux suppliaient, me regardant. Je me lĂ©chai les lĂšvres et lui fis un clin d'Ćil en levant ma palette numĂ©rotĂ©e dix. "Cent millions," dis-je d'une voix forte.
Tous les yeux des dames et des femmes Ă©taient sur moi et commencĂšrent Ă murmurer. Je levai le menton et souris fiĂšrement avant de jeter un coup d'Ćil Ă Dame Tecla qui affichait une moue sur son visage.
"Cent millions," rĂ©pĂ©tai-je Ă haute voix, ignorant les murmures. Je m'en fichais complĂštement car je ne voulais pas prĂȘter attention Ă leurs absurditĂ©s.
Je levai mon index pour montrer que j'enchérissais sur cent millions de piÚces d'or, ce qui provoqua un souffle de surprise dans la foule. C'était pour leur montrer que je ne plaisantais pas en mettant une enchÚre plus élevée que celles récentes. Je jetai un regard moqueur à Dame Tecla qui fronça davantage les sourcils et ne put dire aucun prix d'enchÚre pour égaler le mien. Probablement, ses biens ne pouvaient pas s'étendre à ce que j'avais en main.
Je me tournai vers le commissaire-priseur qui ne s'était pas encore remis de mon prix d'enchÚre. "Considérez-le vendu. Cet esclave mùle est à moi," dis-je avec vantardise en pointant l'esclave mùle nommé Erick qui se tenait toujours sur la plateforme.
Le commissaire-priseur revint Ă lui. "Y a-t-il quelqu'un qui surpassera l'enchĂšre ? Quelqu'un ?" La salle se remplit d'un silence assourdissant. Personne n'osa mĂȘme lever l'enchĂšre. Quand personne ne leva une enchĂšre, elle leva son marteau et le frappa. "Vendu ! Notre enchĂ©risseur gagnant est le client numĂ©ro dix," annonça-t-elle d'une voix tonitruante.
"Enfin." Souriant, je quittai mon siĂšge et laissai les deux hommes derriĂšre. Je jetai un coup d'Ćil Ă Dame Tecla qui avait toujours une grande moue sur ses lĂšvres avant de dĂ©tourner le regard et de monter Ă l'Ă©tage.
Alors que j'étais en coulisses, on me demanda de suivre le commissaire-priseur, l'odeur boisée forte de cet esclave mùle atteignit mes narines, rendant mon loup fou de son parfum. Elle sautait de joie lorsque nos yeux se rencontrÚrent et je vis que ses mains étaient attachées derriÚre avec des menottes en cuir, agenouillé sur le sol.
Je détournai le regard et passai à cÎté de lui pour m'approcher de l'enchérisseuse à la table. Elle m'invita à signer le contrat de vente et le contrat hypothécaire. Je lui remis le chÚque portant le montant de l'enchÚre gagnante, avec mon nom et ma signature.
"Paiement complet, comme toujours," commenta-t-elle avec un sourire significatif. Elle savait déjà qui j'étais. Elle savait que j'étais une cliente réguliÚre ici, quand il s'agissait d'acheter des esclaves masculins.
"Bien sûr." Je relevai le menton, si fiÚre de toujours payer en une seule fois.
"C'est l'enchÚre la plus élevée que vous avez faite ici, au Repaire de la Vierge," fit-elle remarquer. Je me contentai de sourire en guise de réponse. Bien sûr, je n'allais pas laisser passer cette espÚce masculine si raffinée. L'enchérisseuse sourit lorsque j'eus fini de signer les contrats. "Félicitations, ma dame. Il est à vous maintenant," dit-elle en tirant la chaßne et me la tendant aprÚs avoir enlevé les menottes.
Satisfaite, je la pris et levai les yeux pour croiser le regard intense de cet homme qui faisait battre mon clitoris de dĂ©sir. Il Ă©tait effectivement grand et je n'atteignais que son menton. Il y avait quelque chose en lui qui m'excitait dĂšs l'instant oĂč je l'avais achetĂ©.
Mais je n'aimais pas la façon dont il me regardait. On aurait dit qu'il me mĂ©prisait du regard, alors je tirai sur son col pour que nos visages soient au mĂȘme niveau. Cela le surprit, voyant qu'il ne s'attendait pas Ă ce que je sois dure avec lui.
Au contact de ma main sur sa mĂąchoire, la serrant fermement, des sensations de picotement parcouraient ma peau. Je frissonnai et lui aussi. Nous nous regardĂąmes dans les yeux, sachant ce qui se passait.
Maintenant, je comprends pourquoi ma louve se sentait coquine et flirteuse sous son regard.
Cet homme est notre compagnon.
Malheureusement.
Je ricanais et serrai davantage sa mĂąchoire pour le forcer Ă me regarder. "DĂ©sormais, tu t'appelleras FrĂ©dĂ©ric." Je ricanai sombrement. Ton nouveau nom sera toujours un rappel du passĂ© agaçant que j'ai eu. Son nom restait le mĂȘme qu'Ărick mais j'avais créé un nom complet au lieu d'un surnom. "Est-ce que tu comprends ?" ordonnai-je.
J'Ă©tais impatiente d'entendre sa voix. Quelle virilitĂ© avait-elle ? Ătait-elle grave ? Ătait-elle baryton ou tĂ©nor ? Me ferait-elle mouiller davantage ou serait-il une dĂ©ception comme tous les autres hommes avec lesquels j'avais jouĂ© ?
"Oui, maĂźtresse..."
Je mordis ma lĂšvre infĂ©rieure en entendant Ă quel point sa voix Ă©tait virile et grave. Sa voix semblait rĂ©sonner en moi, presque au point de me faire jouir. J'en avais mĂȘme des frissons. VoilĂ l'impact de sa voix sur moi.
Je me léchai les lÚvres et forçai un sourire. "Tu ne m'appelles pas maßtresse." Il avait un regard de perplexité sur le visage. Je retirai ma main de sa mùchoire et agrippai ses cheveux. J'entendis sa respiration devenir lourde à cause de la proximité de nos visages due à mon action. "Ma déesse," dis-je avec conviction. "Adresse-moi comme ma déesse, misérable créature," dis-je en souriant avant de relùcher ses cheveux soyeux.