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Chapitre 6 : Molly : Kneeling

Ma mâchoire tomba lorsque Jean-Pierre s'écarta, et je pus enfin jeter un bon coup d'œil au club. Rien de ce qu'il m'avait dit dans le taxi ne pouvait me préparer à la réalité de ce que je voyais.

Je n'avais jamais vu un club comme celui-ci.

Je n'étais pas une enfant innocente et je m'étais faufilée dans des clubs depuis l'âge de seize ans. C'est à ce moment-là que j'avais enfin réussi à obtenir ma première fausse carte d'identité. J'avais essayé avant cela, mais la personne qui les fabriquait refusait. Il disait que ma petite taille et mon visage de bébé feraient que chaque videur me renverrait sans même me laisser montrer ma carte.

Entre quinze et seize ans, j'avais enfin fini de grandir et atteint ma dernière taille. Je ne faisais toujours pas mon âge, mais j'avais réussi à tromper suffisamment de monde pour pouvoir entrer dans les clubs le week-end.

Cela jusqu'à ce que Scott me surprenne une nuit et me confisque ma carte. Ma dernière année de lycée fut ennuyeuse à souhait.

Mais aucun de ces clubs ne ressemblait à celui-ci. Bien qu'il y ait des éléments officiels de club comme des tables, des chaises, des tabourets de bar, et même une petite piste de danse. Mais la plupart de l'espace libre était occupée par tant de pièces d'équipement différentes que j'étais en admiration devant leur capacité à maximiser l'espace.

Mais cette admiration passa rapidement au second plan face au choc de voir tant de corps nus. Sans parler de ce que faisaient tous ces corps nus.

Je n'étais en aucun cas une femme innocente et protégée. Pas comme mon amie Becca qui n'avait embrassé un garçon qu'une fois... et c'était pour relever un défi. Cependant, cela me dépassait tellement que je sentis tout mon corps rougir.

MAINTENANT, tout ce que Jean-Pierre avait dit dans le taxi prenait sens.

"Garde les yeux baissés. Quand je prends place, agenouille-toi à mes pieds. Ne parle que si on t'adresse la parole et UNIQUEMENT quand je te donne la permission. Une fois que nous entrons dans le club, tu ne peux m'appeler que Monsieur. N'utilise pas mon nom. Tu ne seras pas autorisée à le faire en tant que ma propriété."

Jean-Pierre m'avait emmenée dans un club BDSM.

Je fis un pas en arrière. Pas sûre de vouloir m'enfuir ou commencer à regarder autour de moi juste pour voir ce qu'il y avait. J'étais autant choquée qu'intriguée.

Mais Jean-Pierre attrapa ma main et me tira à nouveau en avant. "Ne fuis pas, ma belle. J'ai rêvé de t'emmener ici pour te montrer depuis que je t'ai vue."

"Jean-Pierre-"

Il grogna pour me rappeler sa règle.

Je serrai les dents un moment mais cédai. "Monsieur, je ne suis pas sûre d'être complètement prête pour ça."

Jean-Pierre ricana. "Tu as bien montré que tu aimes quand je suis aux commandes. Alors, arrête de te battre et laisse-moi être aux commandes."

C'était une lutte de le laisser prendre les commandes. Pas parce que je ne voulais pas essayer cela. Depuis que j'avais appris qu'il existait quelque chose comme la domination et la soumission, j'avais voulu essayer et en apprendre plus. Je ne connaissais simplement personne dans ma vie en qui j'aurais suffisamment confiance pour laisser prendre le contrôle.

Non, le problème était que je ne savais pas si je faisais suffisamment confiance à Jean-Pierre pour lui céder autant.

Je ne connaissais pas grand-chose à la soumission, mais je savais que la plupart reposait sur la confiance.

Quand je ne bougeai toujours pas, Jean-Pierre se plaça devant moi et mit son doigt sous mon menton.

"Ma belle, je sais que tu veux être une bonne fille. Alors lâche prise et laisse-moi montrer ce qui m'appartient," me dit Jean-Pierre.

À toi? pensai-je en grimaçant. Je ne me souvenais pas avoir accepté cela. Mais peut-être qu'il supposait que j'avais accepté en venant ici.

Je regardai autour de moi une fois de plus, essayant de décider quoi faire. Malgré mon choc initial, j'étais exceptionnellement intriguée par toute l'atmosphère et les scènes qui se déroulaient devant moi. Cependant, c'était un endroit où j'étais certaine de ne pas vouloir errer seule.

J'avais deux options : partir et risquer de ne jamais revenir. Ou laisser Jean-Pierre prendre les commandes et obtenir l'opportunité d'une vie. Instantanément, je savais quelle serait ma réponse.

Je baissai les yeux et me détendis dans l'emprise de Jean-Pierre. "Oui, Monsieur."

Je sentis plutôt que je ne vis la réaction de Jean-Pierre à ma soumission. Je l'avais satisfait et, pour une raison que je ne comprenais pas vraiment, cela me donna une sensation de chaleur au creux de l'estomac.

J'AIMAIS le fait de l'avoir satisfait.

Je ne voulais pas analyser ce sentiment de trop près.

Jean-Pierre me tira à travers le petit salon jusqu'à un canapé en plein milieu de la pièce. D'un geste rapide, il désigna ses pieds. Je le regardai avec une confusion qui semblait l'exaspérer.

"Ça veut dire de t'agenouiller, esclave," déclara-t-il en levant les yeux au ciel.

Je sentis ce roulement d'yeux dans mes tripes. Comment osait-il agir si frustré avec moi ! Je ne pouvais pas lire dans ses pensées pour savoir ce que ses gestes signifiaient ! Attends... ESCLAVE !?

Je serrai les dents et comptai mes respirations avant de pouvoir enfin parler avec un minimum de patience.

"Monsieur," prononçai-je son titre préféré avec difficulté. "Peut-être que la prochaine fois, vous pourriez simplement me le dire au lieu de supposer que je comprends vos intentions."

"Mets-toi à genoux, fille," il balaya ma suggestion comme si ce n'était rien de plus qu'un commentaire sur la météo.

Je grognai entre mes dents mais me baissai lentement au sol. Ma jupe courte remonta le long de mes jambes, et je la tirai rapidement vers le bas, réalisant immédiatement l'erreur de ma décision. Cette robe était à peine appropriée pour s'asseoir ou se pencher. S'agenouiller était complètement hors de question. Je gardai mes jambes serrées et une prise de fer sur le bas de ma robe. Même avec mes efforts, je pouvais encore sentir mes talons pressés contre mon dos nu. Je regrettai soudainement mon choix de porter un string noir comme sous-vêtement. J'aurais dû porter mes culottes de grand-mère, au moins mon derrière aurait eu plus de tissu pour le couvrir.

"Écarte les jambes." Jean-Pierre mit un clou dans mon cercueil de modestie.

Mes yeux montèrent pour croiser les siens, incapable de croire qu'il était sérieux. "Pardon. Quoi ?"

"Tu m'as entendu, fille. Écarte les jambes ! Tu t'agenouilles mal ! Tu ne sais même pas comment t'agenouiller correctement ?" Jean-Pierre exigea.

Je restai bouche bée un moment, puis me penchai en avant. "Monsieur, cette robe n'est pas vraiment conçue pour—"

"Je m'en fiche, esclave ! Fais ce que je dis !" il grogna et pressa son pied entre mes jambes, poussant un genou puis l'autre.

Ma robe s'arracha de ma prise et remonta si haut que le string en dentelle était entièrement exposé. Jean-Pierre me sourit enfin avec satisfaction et s'assit sur le canapé juste derrière moi, comme un roi régnant sur sa propriété.

Mes joues rougirent de fureur et de honte. J'étais tellement plongée dans cette situation que je ne savais pas comment en sortir. J'étais terrifiée à l'idée que si je bougeais, je finirais par montrer plus que mes sous-vêtements. La dernière chose que je voulais faire était de faire une scène au milieu d'une pièce remplie de personnes incarnant le sens de la servitude. Ils penseraient probablement que je faisais une crise pour attirer l'attention de Jean-Pierre. Ils ne comprendraient pas que j'étais extrêmement mal à l'aise et que j'avais besoin de partir.

Je levai les yeux pour parler à Jean-Pierre quand une silhouette se déplaçant à travers la foule attira mon attention. La pièce sombre rendait difficile de vraiment voir la personne, mais mon instinct se serra, criant que je reconnaîtrais cette silhouette même en pleine nuit sans une seule lumière.

Alors qu'il avançait vers l'une des rares lumières qui montraient la zone où des couples jouaient avec ce qui ressemblait à des tréteaux modifiés, mon instinct se révéla juste. Le choc, l'horreur, la honte et l'excitation se livraient bataille en moi alors que nos regards se croisaient.

Il était furieux... plus furieux que je ne l'avais jamais vu, et pendant un moment, il ressemblait à un guerrier traversant un champ de bataille, prêt à revendiquer sa femme. Le regard de possessivité sur son visage me frappa droit au cœur, et chaque partie de moi exulta.

"Scott," murmurai-je avec admiration alors qu'il s'approchait et s'arrêtait juste devant Jean-Pierre et moi.

Il accorda à peine un regard à Jean-Pierre en s'adressant directement à moi. "Qu'est-ce que TU FOUS ici, Molly ?"

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