L'Animal de la Luna

Download <L'Animal de la Luna> for free!

DOWNLOAD

Maté

Chapitre 2

Mais patience, Novalie... Nous devons ĂȘtre patientes...

Cela devait attendre. Je devais d'abord le torturer lentement.

J'ai arrĂȘtĂ© de le caresser et j'ai reculĂ©. Il a soudain ouvert les yeux et m'a regardĂ©e, confus. Il devait se demander pourquoi je m'Ă©tais arrĂȘtĂ©e.

"Agenouille-toi," ai-je commandé à nouveau en reculant. Il avait un air de perplexité mais il a obéi à mon ordre. J'ai souri secrÚtement en sachant que cet homme devait comprendre qu'il n'avait aucun contrÎle ici.

C'est moi qui ai le contrĂŽle et c'est moi qui dois recevoir le plaisir gratifiant, pas lui parce qu'il n'est qu'un simple esclave. Il devait aussi comprendre que ses souhaits ne devaient pas ĂȘtre exaucĂ©s et qu'il devait simplement accepter ce qui le ferait se sentir comme des rĂ©compenses.

"Assieds-toi sur tes talons." Je suis retournĂ©e Ă  mon lit et j'ai croisĂ© les jambes, appuyant mes mains derriĂšre moi pour me soutenir. HĂ©sitant, il s'est accroupi mais a posĂ© ses genoux sur le sol et s'est assis sur ses talons. En le regardant attentivement, j'ai haussĂ© les sourcils en voyant le plaisir gratifiant Ă©crit dans ses yeux olive. Ah, je vois. Cet homme... Quel Ă©lĂšve rapide... "Dos droit... Écarte les jambes... Croise les mains derriĂšre..."

Toutes mes ordres étaient suivies par Frédéric.

Obéissant.

Je m'attendais Ă  ce qu'il devienne tĂȘtu pour pimenter les choses mais c'Ă©tait mieux plutĂŽt que de devenir impatiente et de devoir lui apprendre comment les choses allaient fonctionner dĂ©sormais en tant qu'esclave de Novalie Argerich.

"Que dois-je faire ensuite, ma déesse?"

Me levant, je m'approchai lentement de lui. Il leva les yeux alors que je pouvais sentir l'anticipation dans son regard.

Mon loup me pressait de nous laisser ĂȘtre touchĂ©s par cet homme. Chaque seconde qu'il restait ici dans ma chambre, j'avais l'impression que cet endroit devenait Ă©troit pour une raison quelconque. Si seulement cet homme savait Ă  quel point il Ă©tait puissant en ce moment, peut-ĂȘtre que je le laisserais prendre le dessus et j'essaierais d'ĂȘtre dans cette position.

Mais non.

Jamais de la vie je ne me soumettrais à un homme. Pas cet homme qui était considéré comme mon compagnon.

Je lui agrippai les cheveux et le forçai à me regarder pendant que je le regardais de haut comme s'il n'était qu'une simple poussiÚre que je pouvais facilement écraser. "Que t'ai-je dit ? Je t'ai bien dit avant que tu viennes à mon manoir que tu ne devais pas croiser le regard de ta déesse, ai-je raison ?" demandai-je froidement.

Je l'ai senti frissonner sous mon toucher alors que je voyais mĂȘme la bosse de son cou monter et descendre alors qu'il baissait les yeux pour ne pas croiser mon regard.

"Je... Je suis désolé, ma déesse..."

Je veux rire de cet homme. Je le trouve adorable mais il m'agace un peu. J'aurais aimé qu'il continue à m'obéir mais... J'aimerais bien avoir une punition pour cet homme bientÎt.

BientĂŽt.

Oui, ce sera bientĂŽt.

Je relùchai ses cheveux doux et lui offris mon pied en croisant les bras. Fronçant les sourcils, Frédéric avait un air interrogateur. En souriant, je posai mon pied sur son épaule. Je frissonnai au contact de mon pied sur sa peau.

Pourquoi cela était-il si enivrant ? C'était tellement impressionnant que je voulais jouir tout de suite.

Ah, Novalie. Nous ne devons pas faire ça. Nous devons prendre notre temps pour ce prix d'or de cent millions que nous avons acquis. Prendre les choses lentement ne serait que plus agrĂ©able. De plus, cela allait ĂȘtre excitant maintenant que nous avons trouvĂ© le bon homme capable de me satisfaire.

"Si tu es désolé pour ton action, fais plaisir à ta déesse," dis-je d'une voix sensuelle en utilisant mon doigt pour le faire me regarder en le plaçant sous son menton. "Fais-le maintenant, Frédéric, avant que je ne devienne impatiente et que je te donne une douce punition." Je masquai ma voix d'un ton séducteur.

Je le ferais tomber sous mon charme pour qu'il soit facile pour lui d'obéir. Regardant ses yeux briller de désir à l'entente de mon ton, il se lécha les lÚvres avant d'avaler. Je m'éloignai et lui accordai l'honneur de mon pied.

Il y eut une hésitation dans son geste lorsqu'il toucha mon pied. Mais il inspira profondément quand il le fit. C'était comme s'il les avait désirés depuis longtemps.

J'attendais qu'il fasse quelque chose pour me plaire. Je voulais voir si cet homme comprenait le mot "plaire".

FrĂ©dĂ©ric baissa la tĂȘte et dĂ©posa un baiser sensuel et bref sur mon orteil. Je ressentis soudain des frissons qui parcouraient ma peau. C'Ă©tait une sensation dĂ©licieuse et addictive. Cela me donnait soif, je voulais que ce geste continue.

J'ignorai son regard affamé en m'éloignant de lui, ouvrant l'autre porte pour la salle de bain. "LÚve-toi et viens avec moi." Je fis signe de la main avant d'entrer. Je m'approchai de la baignoire et vérifiai la température de l'eau.

Heureusement, j'avais réussi à lier mon esprit avec les servantes pour préparer l'eau du bain tiÚde avec une odeur de gaulthérie. Cela sentait doux et mentholé.

Je m'assis au bord de la baignoire et fis signe de la main quand il me suivit à l'intérieur. "Chouchoute-toi," dis-je. Il me lança un regard hilarant mais entra dans la baignoire quand je le fusillai du regard sans rien dire. Je me levai et lui lançai le gant de crin. "Frotte-toi. Je reviens tout de suite."

Je le laissai seul et refermai lĂ©gĂšrement la porte. Je commençai Ă  me dĂ©shabiller et enlevai tous les vĂȘtements qui entravaient mon corps. Surtout le corset qui me faisait toujours sentir Ă  bout de souffle. C'Ă©tait la partie la plus difficile de le porter.

J'ai commencĂ© Ă  dĂ©tester cela dĂšs que j'ai commencĂ© Ă  le porter. MĂȘme les robes de bal Ă©taient si lourdes. Je devais mĂȘme les porter tous les jours. Mais heureusement, la mode ici changeait progressivement.

Je retournai à la salle de bain, nue. Les yeux de Frédéric s'écarquillÚrent en me voyant. Ses yeux parcoururent chaque courbe de mon corps. Mon clitoris frémissait à cause de cela. Je suis sûre que si je me touchais là-bas, je serais déjà mouillée.

"Q-Que faites-vous?" demanda-t-il, paniqué quand je m'installai sur ses genoux, face à lui.

"Je rejoins mon esclave pour un bain, bien sûr." Je roulai des yeux et relevai mes cheveux en un chignon désordonné. Je souris quand il regarda et avala en me voyant relever mes cheveux avant que ses yeux ne se fixent sur mes seins.

Mes tétons déjà durcis étaient juste devant lui, donc je ne pouvais pas lui en vouloir s'il les voulait tellement.

Mais avant qu'il ne puisse les saisir, je claquai des doigts devant lui. Il revint à lui et me regarda, embarrassé. Mais il y avait toujours de la faim et du désir dans ses yeux olive.

"Souviens-toi de cette autre rÚgle. Tu ne parles que lorsque tu es interrogé et tu m'appelles toujours ma déesse. Tu n'as pas le droit de te plaindre de quoi que ce soit que je ferai ou dirai, sinon, il y a toujours une douce punition pour toi. Est-ce clair?"

"Oui, ma déesse," dit-il, sans faiblir.

Satisfaite de sa réponse, je pris sa main et l'entrelacai avec la mienne. Nous laissùmes tous les deux échapper un faible gémissement. Le toucher nous affectait tous les deux.

"Quel est ton nom?" demandai-je, levant un sourcil.

Il cligna des yeux à ma question mais répondit, "F-Frédéric, ma déesse."

Je hochai la tĂȘte. "Bien. Souviens-toi toujours de ce nouveau nom," dis-je froidement. "Nous devons tout mettre au clair, chĂ©ri. Je sais que tu sais aussi que je suis ta compagne, n'est-ce pas?"

Il hocha la tĂȘte. "Oui, ma dĂ©esse."

Je caressai son visage, effleurant légÚrement ses lÚvres retroussées du bout des doigts. "Comment as-tu su que j'étais ta compagne ?" demandai-je d'une voix suave, le séduisant.

Il fut légÚrement distrait lorsque je pressai mes bras pour qu'il puisse voir mon décolleté et mes seins qui réclamaient son attention. Il se racla la gorge avant de répondre immédiatement à ma question.

"Mon loup, ma déesse. Mon loup et moi avons senti ton odeur. C'est addictif, ma déesse."

"Et comment je sens alors ?"

Je regardai les oreilles de FrĂ©dĂ©ric se teinter de rouge, ce qui me surprit soudainement. Heureusement, il ne leva pas les yeux, gardant la tĂȘte baissĂ©e, Ă©vitant mon regard, sinon il aurait vu Ă  quel point j'Ă©tais surprise qu'un homme comme lui puisse ressentir... de la timiditĂ© ? De l'embarras ? Je n'Ă©tais pas sĂ»re.

"U-Une douce odeur florale, d'été, ma déesse... comme la freesia exotique et élégante," répondit Frédéric, troublé.

Un sourire malicieux apparut soudainement sur mes lùvres. Cela ne changeait pas le fait que cet homme pouvait soudainement faire battre mon cƓur à tout rompre par son choix de mots.

"Freesia exotique et élégante, hein..." Frédéric faisait référence à la fleur qui a de nombreuses couleurs différentes de pétales. Je n'arrivais pas à croire que c'était ainsi que je lui sentais. Je ne m'y attendais pas... "C'est vraiment comme ça que je sens, chéri ? Regarde-moi," ordonnai-je.

FrĂ©dĂ©ric leva les yeux en hochant la tĂȘte. "Oui, ma dĂ©esse. Sans aucun doute."

Je souris amĂšrement. "Je veux juste un oui ou un non. Pas besoin d'ajouter des mots inutiles." Je saisis sa mĂąchoire en positionnant ma paume vers le haut pour la saisir. Ce n'Ă©tait ni brutal ni doux. C'Ă©tait une touche exacte qui ne blesserait pas mon esclave. "Bien sĂ»r, m'appeler ta dĂ©esse est toujours nĂ©cessaire – non, c'est obligatoire. Compris ?"

"Oui, ma déesse."

Satisfaite de sa réponse, je pris le gant de crin de sa main aprÚs avoir relùché sa mùchoire. Je restai silencieuse en commençant à frotter son épaule, particuliÚrement à l'endroit sensible qui me faisait saliver.

J'ignorai ma louve quand elle m'incitait à lécher au moins le creux de son cou. Je ricanai dans mon esprit et dis à ma louve que je goûterais l'odeur de la gaulthérie si je le léchais. Elle trouvait cela excitant tout comme moi.

Alors que j'Ă©tais sur le point de frotter son autre Ă©paule, mes yeux furent attirĂ©s par la bague en cristal de pyrope sur ma main gauche, avec l'alliance. C'Ă©tait une Ɠuvre d'art inspirĂ©e par les fleurs, Ă  la fois exquise et simple. Elle Ă©tait indĂ©niablement magnifique sous tous les angles.

Je me sentis soudain irritĂ©e et mĂ©contente en voyant cela et me demandai pourquoi diable je portais encore cette bague grotesque. AgacĂ©e, j'enlevai immĂ©diatement cette bague et mĂȘme cette stupide alliance de mon doigt et les jetai Ă  travers la salle de bains en me levant, plus d'humeur Ă  jouer avec FrĂ©dĂ©ric.

"Ma déesse," appela Frédéric.

Je le regardai avec un visage froid. "Quoi ?" demandai-je d'un ton hostile.

"Est-ce que... Est-ce que j'ai fait quelque chose pour te mettre en colĂšre ?" demanda-t-il d'une voix douce et rauque.

Autant que je voulais apprĂ©cier ce genre de ton et que ma louve se tortillait, je lui souris amĂšrement. "Quand tu auras fini, viens dans ma chambre. J'ai des vĂȘtements pour toi," dis-je, ignorant sa question.

Il avait toujours une expression inquiÚte. Il devait penser qu'il avait fait quelque chose de mal. Je le laissai penser cela avant qu'il n'acquiesce silencieusement. "Oui, ma déesse."

Avant de partir, je ne pus m'empĂȘcher de m'approcher de lui Ă  nouveau et de tenir son visage en souriant. "Bon garçon, FrĂ©dĂ©ric."

Il se tortillait. Je jurai, mon compliment l'avait soudainement fait fondre sous mon toucher. Il Ă©tait dans un Ă©tat second quand je l'ai laissĂ© dans la baignoire pour prendre mon peignoir. En entrant dans ma chambre, je vis dĂ©jĂ  quelques nouveaux vĂȘtements pour FrĂ©dĂ©ric.

Je souris en coin, sachant que les domestiques de ce manoir savaient ce que je voulais et ce dont j'avais besoin sans mĂȘme que je leur donne des ordres.

Je vis mĂȘme un verre d'eau sur la table de chevet. Je m'approchai et bus un peu d'eau pour me calmer, me rappelant quelque chose d'agaçant du passĂ©. Je n'arrivais pas Ă  croire que je continuais Ă  porter cette bague.

J'étais dégoûtée de porter encore l'alliance.

"Merde..." jurai-je en prenant ma nuisette pour l'enfiler. Ensuite, je me dirigeai vers mon endroit prĂ©fĂ©rĂ© - prĂšs de la fenĂȘtre - oĂč mes outils de peinture et la toile Ă©taient installĂ©s. "Les vĂȘtements sont sur mon lit. Habille-toi et dors sur mon lit," dis-je sans regarder FrĂ©dĂ©ric en prenant le pinceau pour commencer une nouvelle peinture pour me calmer.

"Oui, ma déesse," l'entendis-je dire.

J'inspirai et expirai lentement. Pourquoi sa voix semble-t-elle si sensuelle ? On aurait dit qu'il me séduisait rien qu'en parlant. Je souris en réalisant que j'avais vraiment choisi l'homme parfait pour correspondre à ma libido. J'avais envie d'explorer plus de choses avec mon esclave et de créer des moments embarrassants qui lui étaient destinés.

J'entendis mon lit grincer et son soupir doux pendant que je brossais la toile dans l'espoir de crĂ©er quelque chose que je pourrais appeler un chef-d'Ɠuvre.

"Ma dĂ©esse, Ă  propos des bagues que vous avez jetĂ©es—"

"Ne les ramasse pas. Laisse-les lĂ  et qu'elles pourrissent," dis-je froidement en pressant le pinceau sur la toile avec irritation.

Mon sang bouillait à nouveau pour une raison quelconque. Je devais profiter de ma nuit avec mon nouvel esclave mùle fraßchement acheté, mais c'était tellement stupide de ma part de porter ces bagues qui me rappelaient à quel point ma vie était misérable.

"Pathétique," dis-je à haute voix sans réfléchir.

Et la piĂšce tomba silencieuse Ă  mes mots. J'arrĂȘtai de peindre et fixai la toile, frustrĂ©e.

Me levant, je me dirigeai vers mon miroir de coiffeuse et détachai mes cheveux. Puis je regardai le reflet de Frédéric qui me fixait et observait mes mouvements. Souriant en coin, je me retournai.

FrĂ©dĂ©ric baissa immĂ©diatement les yeux lorsque je m'approchai de lui. Il Ă©tait dĂ©jĂ  entiĂšrement habillĂ© et appuyĂ© contre la tĂȘte de lit. Je m'assis au bord du lit et contemplai ses traits sĂ©duisants.

D'une certaine maniĂšre, je me sentais calme avec cet esclave qui se trouvait ĂȘtre mon compagnon. "HĂ©," dis-je d'un ton autoritaire.

FrĂ©dĂ©ric leva les yeux vers les miens. Ses yeux brillaient de faim et de dĂ©sir. Mon clitoris palpita en voyant ces expressions dans ses yeux. Par sa simple prĂ©sence, il se tordait dĂ©jĂ  et voulait ĂȘtre louĂ©. C'Ă©tait facile Ă  dĂ©chiffrer car j'avais dĂ©jĂ  vu ces expressions chez les hommes avec qui je m'Ă©tais amusĂ©e.

"Oui, ma déesse ?" Ah, merde. Pourquoi était-il comme ça ? Rien qu'en disant 'oui, ma déesse', je sentais que j'étais proche de l'orgasme ? Quelle pensée absurde, Novalie !

Qu'est-ce qui le rendait si spécial pour que je ronronne comme un chaton ? Juste parce qu'il est mon compagnon ? Est-ce que c'est ça ?

Je fixai ses lÚvres qui m'invitaient à les revendiquer. Sans hésitation, je pressai mes lÚvres contre les siennes et explorai sa langue. Frédéric répondit soudainement et me tint par la taille et la nuque, essayant de prendre le contrÎle.

Mais je rompis notre baiser, ne voulant pas aller plus loin car je voulais savourer chaque instant en prolongeant cette agonie pour moi-mĂȘme.

Oui, ce plaisir était destiné à moi seule.

Je suis destinée à utiliser mon compagnon comme mon objet de plaisir.

Et cela ne semblait pas si mal du tout.

Previous Chapter
Next Chapter